Colles et environnement
Impact des colles sur le milieu naturel
• Équilibres menacés
La production industrielle de colles pèse sur les équilibres et contribue à l’épuisement de ressources naturelles rares ou non renouvelables dont la transformation requiert une énergie très importante tout en générant des polluants.
Exemple de l’hévéaculture :
En Amazonie, comme dans d’autres zones tropicales d’Afrique et d’Asie où elle se pratique à grande échelle, la culture de l’hévéa* est sujette à controverse. Dans certaines régions, la conversion de forêts primaires et secondaires en plantations d’hévéas menace directement la biodiversité végétale et animale. Sur d’autres territoires, c’est la production vivrière que l’on sacrifie au profit de cette culture de rente.
* Arbre dont on extrait le caoutchouc naturel destiné pour partie à l’élaboration des colles à base de latex
https://www.youtube.com/watch?v=IiIHd_lz_RU
• Pression sur les ressources
Les composants des colles synthétiques, ou colles à solvant hydrocarbure, sont issus du pétrole. Or cette ressource ne sera bientôt plus disponible en quantité suffisante pour faire face à des demandes prioritaires comme celles émanant des filières de la chimie du médicament et de la plasturgie.
Exemple de la colle animale :
L’élaboration des colles animales, à partir de déchets d’os, de nerf, de cartilage de bœuf ou de porc, de peau de lapin, d’arêtes de poisson… nécessite de grandes quantités d’énergie et d’eau.
le collagène, protéine à l’origine de la gélatine constitutive de ce type de colle, est extrait par cuisson prolongée dans l’eau bouillante ; un procédé de fabrication particulièrement énergivore.
La réaction étant thermoréversible, ces colles doivent être réactivées en étant à nouveau chauffées au moment de l’utilisation.
• Pollution et risques industriels
Les flux de matières premières à travers le monde sont à l’origine d’une pollution considérable. Les composants des colles, fussent-ils « naturels », n’échappent pas à cette règle incontournable : tout déplacement de matière est générateur de CO2*.
Les transports par voie maritime, fluviale, routière, ferroviaire, ou même par canalisation présentent des risques pour l’environnement en cas de survenue d’accident. En fonction de la nature des produits libérés, un tel événement est susceptible de causer de graves dommages environnementaux en contaminant le sol, l’eau, l’atmosphère.
À l’étape de la production de biens, sur les sites industriels, une défectuosité des installations peut encore être source de pollution intérieure mais aussi extérieure par des rejets dans la nature mal maîtrisés.
* Principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique
Moins de colles, c’est plus de nature !
